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Inventaire du patrimoine du
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HistoriqueLe logis du Rousseau, siège de la seigneurie des Rousseaux, est mentionné dès le 16e siècle : Jean Pallet, écuyer, marchand de draps et maire de Saint-Jean d'Angély en 1549, était sieur des Rousseaux. Le domaine relevait de la seigneurie de Ribemont-Mornay. La famille Pallet reste à la tête de la seigneurie jusqu'au 18e siècle. En 1755, Jean Pallet afferme le logis et ses dépendances à un marchand nommé François Marchand. L'état des lieux nécessaire est dressé sur trois jours, preuve de l'importance de cette seigneurie et de ses possessions.L'acte rédigé à cette occasion donne une description très précise des lieux au milieu du 18e siècle. Il décrit les deux porches se faisant face, les tours d'angle dérasées, les dépendances parmi lesquelles un four, une fuie (pigeonnier circulaire), un bûcher, un ballet, une écurie, une métairie composée d'un logement de métayer, de granges, de hangars, de deux chais, d'un pressoir, d'une étable et de toits à bêtes, de logements pour le jardinier et le bordier. Le logis lui-même, à deux niveaux, comprenait au rez-de-chaussée trois chambres dont une dite "jaune", un petit cabinet, une cuisine, une salle à manger et une chapelle basse, et à l'étage, accessible par un escalier en bois, une chapelle haute, des appartements et des greniers. Dans le jardin étaient cultivés des échalotes, des oignons, de l'ail, des pois, des fèves, des artichauts. On y trouvait également pommiers, poiriers, abricotiers et framboisiers. L'état des lieux se poursuit avec la visite de la métairie de la Martinière, du logis de la Sauzaye (disparu), du logis de La Jallet, des terres en dépendant et d'une maison située à Saint-Jean d'Angély, rue de la Prison, tous ces biens dépendant des Rousseaux. En 1759, la seigneurie est vendue à une famille de négociants de Saint-Jean d'Angély, les Augier de La Jallet, qui conservent le logis tout au long du 19e siècle. D'après une source orale, la propriété, qui aurait accueilli une exploitation agricole et viticole et un commerce d'eaux-de-vie, est rachetée en 1906 puis divisée au cours du 20e siècle. Le cadastre napoléonien de 1822 mentionne des bâtiments à l'emplacement des constructions actuelles, ainsi que des édifices dans la cour du logis proprement dit, aujourd'hui disparus, dont une tour d'angle. Les deux tours circulaires subsistantes et sans doute une partie des murs de l'enceinte pourraient dater au moins du 15e siècle. Une dépendance le long de la rue des Porches, aujourd'hui ruinée, présente une large porte chanfreinée datable du 17e siècle. Le logement principal et le bâtiment situé en retour présentent des ouvertures en arc segmentaire délardé qui peuvent permettre de les dater du 18e siècle. Les deux portails à piliers pourraient dater de la même période. Les autres bâtiments de dépendances ont sans doute une base de construction ancienne mais ont dû être remaniés voire reconstruits dans la 1ère moitié du 19e siècle. Les matrices cadastrales ont enregistré, pour l'année 1889, trois nouvelles constructions de logements réalisées en 1869 : les deux logements d'ouvriers de part et d'autre de la rue des Porches pourraient être concernés et dater de la 2e moitié du 19e siècle, l'un d'eux a toutefois été entièrement remanié et l'autre a reçu une extension dans la 2e moitié du 20e siècle. Les portails couverts actuels semblent également dater de la 2e moitié du 19e siècle, avec la restauration de l'un d'eux récemment. L'étage d'une dépendance le long de la rue des Porches a été remanié dans la 2e moitié du 20e siècle. Datation(s) principale(s) : 15e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : 2e moitié 20e siècle
DescriptionLe logis se compose de dépendances agricoles et de logements d'ouvriers de part et d'autre de la rue des Porches et d'une cour en retrait où se trouve notamment la demeure principale. Cette dernière, orientée au sud-ouest et coiffée d'un toit à croupes et d'épis de faîtage, est disposée de façon curieuse par rapport à la rue et aux dépendances, ne ménageant aucun effet de perspective ou de symétrie. La façade principale présente une corniche se prolongeant sur les autres faces, cinq travées et trois baies sans ordre. La plupart des ouvertures sont en arc segmentaire et pourvues d'appuis moulurés et de pleins de travée appareillés, tandis que la porte dispose d'un encadrement rectangulaire.La cour de la maison, accessible par un portail et un portillon à piliers, abrite un second bâtiment muni également de baies en arc segmentaire délardé et d'appuis moulurés : celui-ci abrite peut-être un ancien logement à deux travées et une dépendance accolée. Un petit pont en pierre de taille enjambe le fossé au sud de la cour. La section de la rue des Porches traversant l'ancien logis est délimitée par deux portails couverts identiques, percés tous deux d'une porte cochère et d'une porte piétonne en anse de panier, la première à encadrement rectangulaire, la seconde à agrafe saillante. Le portail sud est flanqué d'un ancien logement remanié et d'une tour carrée à toit en pavillon et épi de faîtage. Le portail nord, sur la rue de la Fontaine, est flanqué d'une tour circulaire dérasée et d'un corps de bâtiment abritant notamment un logement à deux travées orienté au sud-ouest. Le mur côté rue de la Fontaine présente en partie basse un appareillage alternant petits moellons et rangées de moellons plus importants. Le mur d'enceinte se prolonge jusqu'à une seconde tour dérasée, munie notamment de deux orifices pour l'observation, et à un second portail à piliers orné de pilastres s'ouvrant sur la cour arrière du logis. D'anciennes dépendances garnissent les deux côtés de la rue des Porches. Côté logis, on trouve une servitude à deux larges portes à linteaux de bois, deux hangars à trois murs porteurs et ouverture sur le pignon dont un muni d'attaches-chevaux, ainsi que de petites dépendances derrière la tour carrée. De l'autre côté, on trouve deux hangars dont un à poteau de bois situés dans la cour du logement remanié, ainsi qu'un grand corps de dépendances en partie ruiné. Celui-ci comporte notamment une large porte chanfreinée et des arcs de décharge. Une rosace sculptée est visible sur le piédroit d'une porte. Technique du décor : sculpture Précision sur la représentation : Rosace gravée près d'une porte de dépendance.
SituationRéférence(s) cadastrale(s) : 1822 C 916 ; 2012 AE 32 34 35 37 247 à 249Canton : Saint-Jean d'Angély Statut de la propriété : propriété d'une personne privée Etat de conservation : inégal suivant les parties
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Saint-Denis du Pin, Présentation de la commune |