Historique
Le cadastre napoléonien de 1822 mentionne des bâtiments à l'emplacement de toutes les dépendances à l'exception du hangar dans la cour datable de la 2e moitié du 20e siècle. Le pigeonnier, datable du 17e siècle, serait le dernier vestige d'un ancien manoir qui aurait brûlé et serait tombé à l'abandon, mais aucun document ne vient éclairer davantage l'histoire de ce domaine. D'après la propriétaire, il dépendait peut-être du logis voisin des Grands Arbres.
Le corps de dépendances face aux logements serait également un vestige des bâtiments primitifs : si la porte murée du pignon et les chaînages irréguliers des angles indiquent une base de construction ancienne, l'aménagement du passage couvert, aujourd'hui muré, et des autres ouvertures peut être daté de la 2e moitié du 19e siècle. La dépendance avec la fenêtre chanfreinée peut être datée quant à elle du 17e siècle, avec le percement de nouvelles ouvertures dans la 2e moitié du 19e siècle et le remaniement de la large porte dans la 2e moitié du 20e siècle.
Les matrices cadastrales mentionnent, pour l'année 1888, une démolition partielle réalisée en 1869, ainsi qu'une nouvelle construction pour 1879, correspondant sans doute au corps d'habitation actuel, datable du 4e quart du 19e siècle. Deux fenêtres de la partie droite ont été élargies dans la 2e moitié du 20e siècle.
Datation(s) principale(s) : 17e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 2e moitié 20e siècle
Description
Le corps d'habitation, couvert de tuile mécanique, se compose d'un logement principal à deux travées, orné d'un solin, d'un bandeau, d'une corniche, d'une porte à encadrement rectangulaire et de fenêtres à encadrements harpés. Le bâti accolé à gauche, à une travée d'ouvertures à encadrements rectangulaires, solin et corniche, pourrait être une extension de ce logement. Quant au bâti accolé à droite, il pourrait s'agir également d'une extension ou d'un second logement, à baies disposées sans travée, solin et corniche moulurée.
Un corps de dépendances fait face au corps d'habitation : il se compose d'un hangar à poteaux de bois et d'une servitude dans le prolongement. Sous le hangar se trouve un ancien passage couvert, aujourd'hui murée, dont il subsiste la trace de pilastres et la porte piétonne en plein cintre. Une pompe à bras se situe dans la cour. A proximité de l'ensemble se situe une dépendance remaniée, munie sur son pignon d'une baie chanfreinée.
Le pigeonnier carré est couvert d'un toit en bâtière couvert de tuile plate et ceint d'un bandeau. Une première petite lucarne à pilastres, fronton triangulaire et surmontée de sphères à facettes est percée dans la toiture. Une seconde, aujourd'hui incluse dans la maçonnerie du pignon, est également ornée de pilastres et de sphères et surmontée d'une pomme de pin sculptée. Elle indique peut-être que la toiture était primitivement en pavillon, à moins qu'elle ne soit pas à son emplacement d'origine. A l'intérieur, le pigeonnier est percé de quelques nichoirs à poules en partie basse et de quelques 520 boulins. D'après la propriétaire, l'échelle était à l'origine tournante. Près du pigeonnier se trouve un portail à piliers.
Technique du décor : sculpture
Précision sur la représentation : Sphères à facettes et pomme de pin sculptées sur les lucarnes du pigeonnier.
Situation
Référence(s) cadastrale(s) : 1822 B 1154 ; 2012 AB 30 31 160
Canton : Saint-Jean d'Angély
Statut de la propriété : propriété d'une personne privée
Etat de conservation : état moyen ; remanié
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