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Inventaire du patrimoine du
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HistoriqueLa seigneurie du Pouzat, propriété des Billard, des Texier puis des Grolleau au 17e siècle, dépendait de la châtellenie de Ribemont-Mornay. En 1689, Jean-Baptiste Grolleau vend la seigneurie du Pouzat, "consistant en maison noble maistairie fiefs nobles et autres droits seigneuriaux en dépendant prés bois vignes terres labourables et non labourables" à Jean Lemaitre, lieutenant général civil et criminel en l'élection de Saint-Jean d'Angély, pour 9000 livres. Le logis reste la propriété des Lemaitre jusqu'au 19e siècle.Le cadastre napoléonien de 1822 semble mentionner tous les bâtiments actuels, à l'exception toutefois du pigeonnier, de la partie droite des hangars situés à côté du portail et de toutes les dépendances de l'autre côté du ruisseau le Pouzat. Ceux-ci sont datables de la 2e moitié du 19e siècle. La plupart des ouvertures du bâtiment de dépendances de l'autre côté du Pouzat ont été remaniées dans le 1er quart du 21e siècle. Le logement noble semble avoir été construit en plusieurs étapes : la porte sur cour et la fenêtre à gauche peuvent être datées du 17e siècle, tandis que les autres ouvertures, en arc segmentaire ou en arc segmentaire délardé, sont datables du 18e siècle. A l'intérieur, on peut également voir une cheminée et une porte en anse de panier de la même période. La façade côté jardin présente une baie en arc segmentaire, des encadrement irréguliers et des appuis moulurés qui pourraient dater également du 18e siècle. Les bâtiments accolés de part et d'autre du logement noble ont également une base de construction ancienne. La dépendance à l'est présente, côté jardin, une baie chanfreinée murée et, sur le pignon, d'autres ouvertures chanfreinées et une ancienne baie en plein cintre, datables du 17e siècle. La porte côté cour peut être datée de la 2e moitié du 19e siècle, tandis qu'une autre ouverture côté jardin a été remaniée dans la 2e moitié du 20e siècle. De l'autre côté du logement noble, en décrochement de toiture, se trouve un ancien logement secondaire dont la façade côté cour pourrait dater de la 2e moitié du 19e siècle, mais dont la façade sur jardin présente une fenêtre à appui datable du 18e siècle. L'élévation du corps principal présente de nombreux éléments de remploi qui pourraient provenir, d'après les écrits du docteur Texier et la tradition orale, de vestiges gallo-romains qui se trouvaient à proximité. On trouve notamment une pierre sculptée de cannelures sous une des fenêtres du logement secondaire. Le corps de dépendances en retour du logement principal présente une large porte en anse de panier et une baie en plein cintre, ainsi qu'une baie chanfreinée sur son pignon, datables du 17e siècle. Les autres ouvertures pourraient avoir été aménagées au plus tard dans la 2e moitié du 19e siècle. D'après la propriétaire, ces bâtiments accueillaient des chais à alcool aux 19e et 20e siècles, le logis ayant été converti en exploitation après la Révolution. Le portail principal est datable du 18e siècle, tandis que le bâtiment accolé, qui abritait peut-être un ancien logement comme le suggère la cheminée, date peut-être de la 1ère moitié du 19e siècle. L'activité de la ferme s'est interrompue il y a une vingtaine d'années. Datation(s) principale(s) : 17e siècle ; 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : 2e moitié 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
DescriptionLe logement noble possède une silhouette curieusement basse et modeste et comporte une double orientation : la façade sur cour est orientée au nord et celle sur jardin au sud. La façade sur cour présente trois travées et une fenêtre supplémentaire. La porte, en anse de panier, possède un décor remarquable composé de pilastres, d'une agrafe sculptée en pointe de diamant, d'un fronton interrompu ajouré d'un oculus et surmonté de deux vases et d'un décor végétal. Le rez-de-chaussée est également percé de fenêtres à appuis moulurés, dont deux en arc segmentaire délardé, d'un oculus et d'une pierre d'évier. Le comble à surcroît est éclairé par des ouvertures en arc segmentaire. La façade côté jardin compte trois travées, deux appuis de fenêtre moulurés, une corniche au-dessus de la porte et une petite baie en arc segmentaire. A l'intérieur, on peut voir plusieurs cheminées dont une à décor de moulures chantournées et ornements végétaux du 18e siècle, ainsi qu'une porte en anse de panier à sommiers saillants.De part et d'autre du logis, on trouve un ancien logement secondaire et une dépendance. Le logement possède deux travées et une porte centrale côté cour et une fenêtre à appui mouluré côté jardin. La dépendance est percée, côté cour, d'une porte à arc de décharge et, côté jardin, de creux à moineaux et d'une ancienne baie chanfreinée murée. On trouve sur son pignon d'autres fenêtres chanfreinées et une ancienne ouverture en plein cintre. Depuis l'intérieur, on accède à une petite cave voûtée par une porte en plein cintre. Le corps en retour du corps principal, correspondant à d'anciens chais, présente notamment une large porte en anse de panier pourvue d'une agrafe taillée en pointe de diamant. A gauche, on peut voir une ancienne porte en plein cintre pourvue d'un puits encastré. Certains ouvertures sont surmontées d'arc de décharge. Le pignon est pourvu d'une baie chanfreinée. En retour, près du portail, se trouve une construction à une travée qui pourrait, d'après la souche de cheminée, correspondre à un ancien logement. L'imposant portail est orné de deux piliers à pilastres parés de frises de volutes, d'ailerons à volutes, surmontés d'urnes et est flanqué d'une porte piétonne en plein cintre à sommiers saillants. A côté se situent d'anciennes dépendances dont un hangar agricole. L'élévation côté rue est uniquement percée d'oculi. Dans la cour se situent un pigeonnier carré couvert d'un toit en pavillon en ardoise et surmonté d'un épi de faîtage, ainsi qu'une pompe et un timbre dissimulés par la végétation. Dans le jardin, on trouve une ancienne colonne qui, d'après la propriétaire, proviendrait d'une villa gallo-romaine aujourd'hui disparue mais dont des vestiges ont été retrouvés au 19e siècle. Le jardin était accessible, à l'est, par deux portails à piliers dont, pour l'un, il ne subsiste que des vestiges. Une porte de jardin, un petit sentier et un petit pont enjambant le Pouzat menaient à d'autres dépendances, aujourd'hui propriété distincte : le bâtiment principal, remanié, possède notamment deux larges portes et deux oculi sur les pignons. Dans le prolongement et à l'arrière se situent d'autres servitudes en appentis. En retour est disposé un vaste hangar à quatre poteaux de bois. Un puits à margelle carrée en pierre de taille et système de puisage en ferronnerie se situe dans la cour, fermée par un mur ponctué de piliers. Technique du décor : sculpture Précision sur la représentation : Porte du logis ornée de pilastres, d'une agrafe sculptée en pointe de diamant, de vases et d'un décor végétal. Cheminées à décors végétaux. Large porte de chai parée d'une agrafe en pointe de diamant. Portail orné de deux piliers à pilastres parés de frises de volutes, d'ailerons à volutes et surmonté d'urnes.
SituationRéférence(s) cadastrale(s) : 1822 B 298 ; 2012 ZC 89 91Canton : Saint-Jean d'Angély Statut de la propriété : propriété d'une personne privée Etat de conservation : bon état ; remanié
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A. D. Charente-Maritime. Série J, 1 J 213.
1689, 25 juin : acte de vente de la seigneurie du Pouzat, entre Grolleau sieur des Charuaud à Puyrolland et Jean Lemaitre.
1768, 17 juin : hommage de Jean Lemaitre à la châtellenie de Ribemont-Mornay.
1768, 28 novembre : arpentement du village du Pouzat.
1787, 8 mai : acte notarié entre Pierre Augustin Lemaitre et les Bénédictins seigneurs d'Essouvert, concernant l'exploitation d'une vigne près du bois d'Essouvert.
A. D. Charente-Maritime. Série P, 3 P 5170. 1825 : plan cadastral napoléonien de Saint-Denis du Pin. |
Association Promotion Patrimoine. Châteaux manoirs et logis. La Charente-Maritime. Patrimoine et Médias, 1993, p. 137.
Bérard. "Compte-rendu de la deuxième excursion". Bulletin des travaux de la Société Historique et Scientifique de Saint-Jean d'Angély, t. 1, 1863, p. 120.
Chasseboeuf, Frédéric. Châteaux manoirs et logis - La Charente-Maritime, vol.2. Prahecq : Editions Patrimoines et Médias, 2008, p. 551.
Colle, Jean-Robert. Châteaux, manoirs et forteresses d'Aunis et de Saintonge, vol. 1. La Rochelle : Rupella, 1984, p. 216-217.
Texier, Jean. Inventaire archéologique de l'arrondissement de Saint-Jean d'Angély. "Canton de Saint-Jean d'Angély", t.3. Saint-Jean d'Angély, 1966, p. 20-21.
Saint-Denis du Pin, Présentation de la commune |