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Inventaire du patrimoine du
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HistoriqueLe fief de Rennebourg est mentionné dès la fin du 17e siècle, période à laquelle il est la propriété du baron d'Authon, lieutenant général de police à Saint-Jean d'Angély et maire de Saintes. Le domaine est vendu à Luc Goudry, conseiller du roi, au début du 18e siècle, puis échoit par alliance aux Chastenet de la Ferrière. A la Révolution, l'émigration de deux des membres de la famille fait planer la menace de séquestre sur le logis, mais la veuve Chastenet se porte adjudicataire de son propre bien et permet à la propriété de rester dans la famille.Le cadastre napoléonien de 1822 mentionne tous les bâtiments actuels ainsi que d'autres à l'intersection des deux corps principaux, aujourd'hui disparus. Les façades actuelles présentent des baies en arc segmentaire délardé datables du 18e siècle. Au cours du 19e siècle, le domaine devient la propriété des Coeffard de Mazerolles et une importante exploitation agricole et viticole. Selon les propriétaires, M. Coeffard possédait cent hectares de vignes aux alentours. Dans la 2e moitié du 19e siècle, le mur de clôture et le portail intérieurs sont élevés dans la cour, tandis que le grand corps de dépendances est aménagé en hangar et en chais. L'ancienne remise pour les carrioles a été transformée en cuisine et ses ouvertures en anse de panier en partie murées. Le bâtiment à trois travées, qui devait primitivement abriter un logement, est transformé en dépendance agricole. Le portail principal date peut-être de la même période. En 1881, après la crise du phylloxéra, le domaine est revendu à un notaire, l'ancêtre des actuels propriétaires. La vocation agricole du domaine s'est toutefois poursuivie et ce jusqu'au début du 21e siècle, avec un élevage de chèvres. Aujourd'hui, le logis et ses dépendances accueillent des chambres d'hôtes. A la fin du 20e siècle ou au début du 21e siècle, le bâtiment à trois travées et la construction accolée ont été réaménagés en logement, tandis que le hangar à droite du corps principal a été transformé en chambres. Le petit hangar dans la cour a été entièrement remanié à la même période. Datation(s) principale(s) : 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle Datation(s) secondaire(s) : limite 20e siècle 21e siècle
DescriptionLes bâtiments s'organisent dans deux cours closes de murs. La cour principale est accessible depuis la rue du Château par un portail à piliers. On peut y voir un cadran solaire provenant d'une demeure de Saint-Jean d'Angély et une partie du manteau d'une petite cheminée du logis aujourd'hui disparue.Le corps principal est occupé par le logis proprement dit, à cinq travées, flanqué de dépendances accolées. La façade sur cour de la demeure, orientée à l'est, présente des baies en arc segmentaire délardé, des fenêtres à appuis saillants ainsi qu'une porte à encadrement rectangulaire surmontée de deux fleurs sculptées et d'armoiries non identifiées. La façade sur le jardin, à l'ouest, présente quatre travées de baies en arc segmentaire délardé, pourvues d'appuis saillants à l'étage, ainsi qu'un oculus. A l'intérieur, on peut encore observer un escalier tournant, un passe-plat, un potager ainsi que des boiseries et quatre cheminées d'époque Louis XV. Ces dernières, toutes différentes, sont ornées de manteaux et de hottes à moulures chantournées, ainsi que de coquilles Saint-Jacques, de volutes et de chutes de fleurs. Elles portent encore la trace de la peinture noire appliquée en signe de deuil à la mort de Louis XVI. Une petite servitude en appentis occupe la partie gauche du corps principal, tandis que la partie droite était primitivement occupée par une remise : on peut encore y voir la trace de larges portes en anse de panier, en partie murées. Dans le prolongement se trouve un hangar remanié. Un second corps, placé à la perpendiculaire, était occupé par des dépendances. Il est percé d'une large porte de hangar et de baies en arc segmentaire délardé. A l'arrière se situent quelques petites dépendances. A l'écart, au nord de l'ensemble, se trouve un ancien logement à trois travées pourvu d'ouvertures en arc segmentaire délardé à appuis saillants aux extrémités arrondies. La porte à linteau de bois rappelle l'utilisation de ce bâti en dépendance. Un petit toit est visible à proximité, ainsi qu'un puits à margelle carrée qui se situait auparavant dans la cour principale. Ces constructions se situent dans une cour secondaire séparée de la cour principale par un portail à piliers. Dans le jardin du logis se situe un ancien bassin, qui n'est toutefois pas à son emplacement primitif. Technique du décor : sculpture Précision sur la représentation : Porte principale du logis surmontée de deux fleurs sculptées et d'armoiries non identifiées. Cheminées ornées de coquilles Saint-Jacques, de volutes et de chutes de fleurs.
SituationRéférence(s) cadastrale(s) : 1822 A 179 182 à 187 ; 2012 ZN 49 50 105Canton : Saint-Jean d'Angély Statut de la propriété : propriété d'une personne privée Etat de conservation : bon état
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A. D. Charente-Maritime. Série Q, Q 25.
1792, 22 décembre : arrêté au sujet d'une pétition du sieur Chastenet fermier du domaine de Rennebourg.
S. d. : lettre de la veuve Chastenet demandant que soit réalisé le partage des biens de son mari.
S. d. : état des pièces détenues par la veuve Chastenet concernant les acquisitions de son mari.
1793, 10 avril : arrêté du directoire du département au sujet de la pétition de la veuve Chastenet sur son bien de Rennebourg.
1793, 22 avril : lettre indiquant que la veuve Chastenet s'est portée adjudicataire de son bien de Rennebourg pour éviter sa séquestre.
A. D. Charente-Maritime. Série P, 3 P 5170. 1825 : plan cadastral napoléonien de Saint-Denis du Pin. |
Association Promotion Patrimoine. Châteaux manoirs et logis. La Charente-Maritime. Patrimoine et Médias, 1993, p. 137.
Chasseboeuf, Frédéric. Châteaux manoirs et logis - La Charente-Maritime, vol.2. Prahecq : Editions Patrimoines et Médias, 2008, p. 551.
Colle, Jean-Robert. Châteaux, manoirs et forteresses d'Aunis et de Saintonge, vol. 1. La Rochelle : Rupella, 1984, p. 217.
Flohic Ed. Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime : t. 2. Paris : Ed. Flohic, 2002, p. 879.
Pelletier. Bulletin des travaux de la Société Historique et Scientifique de Saint-Jean d'Angély, t. 2, 1864, p. 251.
Texier, Jean. Inventaire archéologique de l'arrondissement de Saint-Jean d'Angély. "Canton de Saint-Jean d'Angély", t.3. Saint-Jean d'Angély, 1966, p. 22-23.
Saint-Denis du Pin, Présentation de la commune |